D'ou me vient mon inspiration ?
Un peu d'histoire de l'art....
Le jeudi 27 octobre 1960, huit artistes et un critique se réunissent au domicile de l'un d'eux pour signer une déclaration qui propose une définition commune de leur pratique artistique. Le Nouveau Réalisme nommé ainsi par le critique Pierre Restany est né.
Les signataires de ce manifeste sont Arman, Dufrêne, Hains, Klein, Raysse, Spoerri, Tinguely, Villeglé et Restany. Plus tard, César, Rotella, Niki de Saint-Phalle et Christo se joignent au mouvement. Ces artistes rejettent chacun à leur manière le travail du peintre. Ils préfèrent puiser dans le monde quotidien de la société de consommation, particulièrement prospère durant les années de reconstruction de l'immédiat après-guerre. La ville est leur terrain de prédilection.
Ils s'approprient ainsi toutes sortes d'objets banals, usés ou de matériaux récupérés qu'ils soumettent à diverses manipulations :
Compression : César
Accumulation : Arman
Empaquetage : Christo
Décollage : Dufrêne, Hains, Rotella et Villeglé
En 1963, la dissolution du Nouveau Réalisme ne modifie en rien la poursuite artistique des décollagistes. Ainsi, en 1969, Jacques Villeglé élabore un nouveau langage à partir des " signes socio-politiques ", Raymond Hains approfondit et conceptualise ses expériences photographiques vers 1976.
Avec l'avènement du Minimalisme, de l'Arte Povera, du Land Art et de l'Art Conceptuel, à la fin des années 1960, la pratique du décollage d'affiches lacérées et le Nouveau Réalisme en règle générale, passent sans transition du statut d'avant-garde à celui de référence historique.
Ils sont quatre compères, adeptes du nouveau réalisme, à effectuer ce qu'on appelle des décollages : les artistes s'attaquent aux panneaux publicitaires ou aux murs et leur enlèvent les multiples couches d'affiches qui les recouvrent pour en faire des oeuvres d'art. Mélange d'images, de couleurs, du relief et surtout du réalisme : on est pleinement dans la continuité du ready made de Marcel Duchamp.
On peut noter en général chez François Dufrêne une absence de contexte, le texte des affiches étant très difficiles à identifier, seuls quelques mots ressortant . On a clairement une recherche esthétique : beaucoup de couleurs , du rouge, mais aussi du noir et du blanc. Les morceaux sont clairement de tailles variées et on note pas mal de traces de déchirures mettant en avant la matière papier.
Chez Jacques Mahé de la Villeglé, le style est clairement différent. Les affiches sont déjà plus identifiables et on sent une variété d'affiches plus importante. Les couleurs choisies sont plus vives et sautent plus aux yeux. On reconnaît également une thématique un peu rock'n'roll dans les morceaux. Ceci sont également plus clairement définis et prennent plus d'espace.
Encore un style différent chez Mimmo Rotella. Un thème commun récurrent en tout cas les pin-ups à la Marylin Monroe, icône pop-art. Les affiches de fond sont entières souvent, et on compte au total pas plus de deux trois affiches d'épaisseur. Les morceaux sont très épars, en très faible quantité, mettant très en avant l'affiche principale.
Raymond Hains enfin a un style proche de celui de François Dufrêne. Ses affiches lacérées font difficilement ressortir un contexte particulier. Les déchirures sont importantes au point qu'il devient difficile de décerner le moindre détail d'une affiche. Les morceaux sont présents en abondance et en tailles variées.
A mon tour.... en toute modestie....!!!!
Voici mes travaux :